Le Karate Do
La pratique du karaté est plurielle
Dans notre club, nous nous attelons à proposer un art martial proche des fondements
des origines, en nous appuyant sur les principes d'efficacité de cette pratique
si souvent oubliéspar un grand nombre de pratiquants.
En plus des atemis (percussions), nous abordons également les projections,
les clés et autres balayages.
Nous passons de la voie (do) dite-traditionnelle de l'art martial, à la voie (jutsu) de la self-défense en n'oubliant pas la voie sportive où a évolué notre professeur actuel Olivier COCHARD, plus jeune.
Tout est imbriqué pour donner une discipline martiale extrêmement riche.
Les origines du karaté
Pour bien comprendre les origines du Karaté, il faut situer l'île d'Okinawa. C'est l'île principale de l'archipel des Ryu-Kyu, située entre l'île de Taiwan, le Japon et la Chine. L'archipel compte environ 70 îles.
Dès le 10ème siècle, la Chine entretient des rapports commerciaux avec l'archipel des Ryu-Kyu. De nombreux chinois se rendent à Okinawa, parmi eux des experts de boxe chinoise. Les arts et la culture traditionnels de l'île portent l'empreinte de l'influence chinoise.
A partir du 16ème, et ce jusqu'au 19ème siècle, cette île fut le théatre de conflits entre le Japon et la Chine. Tour à tour, ces deux pays ont imposé leur souveraineté sur l'archipel. A chaque fois l'envahisseur instaura une domination militaire, interdisant toute arme, afin d'éviter les rébellions.
Pendant tous ces siècles d'occupation les techniques de combat à mains nues (Tode) se sont naturellement développées, transmises secrètement, de Maîtres à disciples.
Les entraînements, qui se déroulaient le plus souvent la nuit, étaient basés uniquement sur l'efficacité. L'esprit de résistance, exacerbé par les exactions de l'occupant, et allié à l'instinct de survie ne laissaient aucune place au spectaculaire ou à l'esthétique. Ce sont donc les habitants d'OKINAWA qui ont donnés naissance à cette méthode de combat à mains nues, appelée par la suite KARATE.
L'art de combat à mains nues se développa surtout autour de 3 villes : Naha - Shuri - Tomari et donna naissance à 3 styles majeurs. Le Naha-Te était développé autour de la principale ville portuaire, Naha, qui était un grand centre de commerce.
Cette méthode de combat était perpétuée par Bushi (guerrier) Sakiyama (+.1819), Arakaki Kamadeunchu (1840-1920) et Kanryo Higashionna (1851-1915).
Le Naha-Te est reconnu comme Shorei Ryu (style inspirationnel) et évolua en Goju Ryu et Uechi Ryu, qui sont les styles de karaté d'Okinawa aujourd'hui.
Le Shuri-Te est un style qui était développé essentiellement dans la ville de Shuri, l'ancienne capitale d'Okinawa. C'est là où vivaient le roi et les membres de la noblesse.
Le Shuri-Te est connu maintenant à Okinawa sous le nom de Shorin Ryu (style de la jeune forêt), il donna aussi naissance au Shotokan et au Wado Ryu au Japon.
Un autre style connu sous le nom de Tomari-Te est considéré comme une ramification du Shuri-Te.
Le Tomari-Te était pratiqué dans le village de Tomari. Celui-ci, proche de Shuri, était peuplé surtout d'agriculteurs et de pêcheurs. Cependant, dans les courants dominant du développement historique du Karaté, il n'y a réellement que deux grands styles d'origine : le Shuri-Te et le Naha-Te (Te = mains).
De ces deux styles de Karaté d'Okinawa, il faut noter que le Shuri-Te est caractérisé par des mouvements rapides contrairement au Naha-Te qui a des mouvements plus puissants.
Comme les deux styles sont dérivés des mêmes traditions martiales chinoises, leurs différences sont seulement d'ordre technique. Le Shuri-Te était un style plus offensif, il provenait des techniques de combat chinoises du Nord, tandis que le Naha-Te était plus défensif, de provenance du Sud.
Le Naha-Te semble avoir plus de techniques en contraction et met l'accent sur la respiration et le contrôle du Ki (énergie interne) sous l'influence de la philosophie taoïsme. Tandis que le Shuri-Te paraît être dérivé du Shaolin Kenpo, plus dynamique et plus rapide. La respiration doit y être naturelle.

Le père fondateur du Karaté moderne
Maître Gichin Funakoshi est considéré comme le père fondateur du karaté moderne. Il a joué un rôle principal dans le développement et la diffusion des art martiaux Okinawan, au Japon et au travers du monde.
Maître Funakoshi enseignait une seule méthode, une discipline complète, une synthèse de styles variés de karaté Okinawan. Cette méthode devint connue sous le nom de « Shotokan » d’après le temple de Shoto, le nom de plume de Funakoshi. Shoto signifie « les pins qui se balancent dans le vent ».
Pour Maître Funakoshi, le mot karaté a pris un sens plus profond, le karate-do. Cette formulation représente la « voie de la main vide » intégrant le karaté fermement dans la tradition du Budo japonais. La pratique du karate-do devint une école-vie voulant l’amélioration de tous les aspects de la santé : physique et mentale.
En 1922, suite à l’invitation de l’Empereur, le Maître Funakoshi introduit son art au Ministre de l’éducation du Japon à Tokyo. La première démonstration du karaté au Japon fut un succès retentissant. D’un artiste martial inconnu Funakoshi Gichin devint célèbre instantanément dans le domaine des arts martiaux japonais.
Maître Funakoshi est sans doute un des artistes martiaux des plus honorés et respectés de l’histoire. Ses efforts et son innovation ont profondément influencé le karaté traditionnel tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Il est décédé le 26 avril 1957, à l’âge de 88 ans.


