CEINTURE NOIRE, CHAPITRE 5 !

Dimanche, après une année entière de préparation, j’ai passé mon examen du 5e dan. Une étape symbolique après 35 ans de karaté, marquée par doutes, passion et remises en question.

J’ai commencé en 1990, obtenu mon 1er dan — voie combat (les anciens comprendront) — en 1996. Mon 2e dan est arrivé dix ans plus tard, toujours voie combat, les patients apprécieront.

J’ai exploré d’autres disciplines, enrichi ma pratique, élargi ma vision de ce qu’est vraiment “la main vide”.

Ce 5e dan me tenait particulièrement à cœur. Depuis deux ans, j’enseigne dans un club des Landes (Parentis-en-Born). Cette transmission avec mes élèves est devenue le miroir de ma propre pratique. Ils me poussent à progresser “KAIZEN”, à me remettre en question chaque jour “SHOSHIN”.

Cette année de préparation, au-delà de l’examen, a été précieuse. Car le passage n’est jamais une fin. Il est un prétexte. Une étape. Une balise sur un chemin infini.

Je suis heureux du résultat. Fier aussi. Et lucide. Comme me disait mon premier sensei avec humour : "Tu étais un bon 4e dan, te voilà un mauvais 5e."C’est ça, le Dō. Une quête de perfection qu’on n’atteindra jamais et pourtant, on continue. Encore. Toujours.

Je remercie chaleureusement ma lignée de professeurs qui seront à jamais des exemples pour moi : Gérard Gazzini, feu Jean Orman, Patrick Soubercaze, Pascal Loïdi, Laurent Riccio et mon sensei actuel Sylvain Parrot.

Merci également à Raphaël Orthéga sensei, qui m’a offert la chance de transmettre dans son dojo de Parentis.

Et surtout, merci à mes élèves, qui croient en moi et sont devenus mes meilleurs enseignants.

Le chemin continue, cœur léger et esprit ouvert. Oss.